Si le titre n'est pas assez explicite, parcourez ces pages et vous découvrirez la difficile vie d'expat a Bangkok!

mardi, novembre 29, 2005

12-13 Novembre : Week-end à Phimai

Nous sommes partis en week-end dans le Nord-Est à l'occasion du festival de Phimai. Départ en bus depuis le terminal Mo Chit vers 23h, ce qui signifie arrivée à Nakhon Ratchassima à 2h -pas de chance pour une fois les bus tiennent leurs horaires- et puis re-bus jusque Phimai avec le premier bus à 5h. Mais on a raté le premier bus, Marie étant partie acheter un Crunch pour moi au 7-eleven. Arrivée vers 7h donc, où nous avons rapidement rejoint notre hôtel (celui ou ils proposent le breakfast quand on dit qu'on va demander à son boyfriend). Au programme, visite du sanctuaire de style Khmer, un des plus importants après Angkor. Eh oui, la région faisait partie du royaume khmer à l'époque, qui s'étendait pratiquement jusqu'au lieu de l'actuelle Bangkok. La géopolitique a pas mal changé depuis. Ensuite visite du musée qui contient quelques belles pièces, et puis dodo l'aprem parce qu'on est pas en vacances alors il faut un peu se reposer quand même. Le soir, spectacle de théâtre-danse traditionnel, avec son&lumières et feu d'artifice en clôture. Très chouette. Dans les rues il y a vraiment une ambiance de fête, avec des échoppes partout et même un... éléphanteau à qui on peut donner des pousses de bambou pour 20 bahts (c'est mal de faire ça parce que les éléphanteaux sont souvent mal traités mais on a craqué).

Le lendemain passage éclair au Banian géant, un arbre cousin de celui sous lequel Bouddha aurait compris beaucoup de choses. Ensuite retour à Nakhon Ratchassima où nous avons loué un pick-up pour prendre la route des citadelles khmers (eh oui à l'époque la région...). Première expérience de conduite dans un pick-up. Marie aura dû me rappeler quelque fois qu'on roule à GAUCHE. Pourtant j'avais déjà eu l'occasion de m'y faire à Ko Chang. Mais cette fois c'est moins grave parce qu'on a un gros tank et pas un scooter :)
On donc visité 3 sites: Muang Tham, Prasat Phanom Rung et Prasat Ta Muan. On a pas regretté le pick-up parce que l'état des routes était pas toujours top, surtout qu'on a évidemment réussi à se paumer et à prendre une route pleine de nids de poule (voire des dindons vu la taille des trous). Ca nous a aussi donné l'occasion de quelques échanges intéressants avec les locaux pour retrouver son chemin. Et bien sûr on était en retard pour rendre le véhicule le soir, mais c'était sans conséquence. Juste qu'on est rentré à 1h30 chez nous et qu'on était bien claqué pour bosser le lendemain :)


Prasat Hin Phimai

Le spectacle de danse traditionnelle
Si quelqu'un connaît le
nom de cette fleur...
Ca par contre c'est un
nénuphar :) (j'aime bcp)
Avec les artistes

Le bouddha de Milo

Balls en folie
Sous le banian géant


Muang Tham
Où nous ne sommes pas les seuls touristes

Paul le pêcheur était là aussi

Prasat Phanom Rung
Vue sur la plaine cambodgienne
Prasat Ta Muan

Le soleil se couche sur les rizières...
Il est temps de
rentrer les bêtes
Notre fidèle tank

lundi, novembre 14, 2005

Les thais, le thai et l'anglais

Les bases de la langue thai
L'alphabet thai (unique en son genre) est composé de 44 consonnes et de 32 voyelles. Autrement dit, alors que dans n'importe quelle autre langue tu commences par apprendre l'alphabet, là tu laisses tomber à la 3ème lettre où, malgré ton sens de l'observation développé, tu as du mal à voir, et surtout à retenir, la différence entre น et ม ou entre ข et ย et บ.
Bref, tu te dis que dans le fond c'est pas si grave que ça, parce que dans les méthodes pour apprendre le thai, les mots sont transcrits phonétiquement dans notre alphabet. Mais, c'est alors qu'intervient la deuxième difficulté, et non la moindre : les tons.
En thai, il y en a 5 : le ton moyen, le ton bas, le ton haut, le ton descendant et le ton ascendant. Le ton, c'est donc la manière dont on va prononcer la syllabe. Il peut donc y avoir plusieurs tons dans un mot. Et faut pas croire que c'est juste pour faire joli! Non, non, ça change tout!

Exemple :
    khâa (ton descendant) = tuer
    kháa (ton haut) = négocier
    khǎa (ton montant) = jambe
ou encore:
    klay = loin alors que klây = près (à croire qu'ils l'ont fait exprès pour nous embêter!)
Voyons maintenant les points positifs, parce qu'il y en a aussi. Je comprends mieux maintenant pourquoi on dit toujours "parler petit chinois", parce que c'est vraiment ça.
Aussi bien pour les mots:
    khrûuang bin = littéralement "machine voler" = avion
    ráan aa-hǎan = litt. "magasin nourriture" = restaurant
Que pour les phrases:
    phôuut thay mây-dâay = litt. "parler thai pas-possible" = je ne parle pas thai
    ngouu kàt máa = litt. "serpent mordre cheval" = le serpent mord le cheval
Simple, non?

L'anglais version thai
En général, les thais baragouinent quelques mots d'anglais. Mais c'est pas pour autant qu'on arrive à se comprendre. En effet, si tu mets plus de 4 mots dans ta phrase, ils sont perdus. Donc, il faut parler anglais "petit chinois" et ne pas se lancer dans de longs discours.
Au lieu de dire "Excuse me, can you tell me where the museum is?", on va dire "Sawat-dii khâ (bonjour), museum where?"
Ils ont également du mal avec la prononciation de certains sons, comme le "r". Pour se faire comprendre, il faudra donc dire "loom" et non "room" ou "turn light" et non "turn right". On joue également du "saquass" et non du "squash". Mais bon, en général on arrive tant bien que mal à communiquer en s'aidant des gestes.

C'est au téléphone que ça se complique encore. Plus d'une matinée pour obtenir des renseignements à l'office du tourisme, réserver un hôtel et se renseigner sur les horaires et disponibilités des trains et bus.

Morceaux choisis:
" - ...
- Do you have addresses of hotels in Phimai (a city in the North-East)? cos I called the Old Phimai Guesthouse and it is full.
- Yes, there is the Old Phimai Guesthouse, the number is ...
- No, no, I want other hotels
- Other hotels... ?
- Yes, Phimai Guesthouse is full.
- Oh, I don't know if it is full
- ..."

" - ...
- The loom is 680 Bahts. You want to book?
- Not yet. I'll talk with my boyfriend.
- Oh yes! we have breakfast
- ??? "

Samedi 30 octobre : visite du Wat Phra Kaeo

Je vous l'accorde, ce blog n'est pas très à jour mais on va essayer de remédier à ça!
Il y a deux semaines donc, nous visitions le Grand Palais, construit par le Roi Râma IV en 1867, et son temple le Wat Phra Kaeo (ou Temple du Bouddha d'Emeraude), considéré comme le plus remarquable de Thaïlande.
La légende est la suivante. Au XVe siècle, suite à la destruction d'un temple à Chiang Rai, on découvrit une statuette de Bouddha couverte de stuc. En s'écaillant, le stuc laissa peu à peu apparaître une statue de jade (et non d'émeraude, mais ne cherchez pas à comprendre). Après des séjours à Lampang et à Chiang Mai, elle fut amenée au Laos par les princes dans leur conquête. Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que le roi Râma I récupéra la statuette en prenant la ville de Vientiane. Il la ramena en Thailande et lui consacra un temple, le Wat Phra Kaeo.

Mais bon, assez de blabla, place aux photos.
Le médecin-hermitteUne fresque du Ramakian, dans le cloître. Il y en a 178...Guerrier chinois et gardien géant
Détail d'un gardien géantNénuphar Détail du fronton d'un Salarai, petit pavillon annexe
Fidèle couvrant de feuilles d'or une statuette de BouddhaOffrandes devant la statue de la déesse Kun LamPhra Sri Ratana Chedi, Phra Mondhop et Prasat Thep Bidon (de g. à d.)
Gardien géantDémon du Ramakian (mythologie thaï)Singe du Ramakian
(Cherchez la différence)
Tête d'une créature mythologique

Ouh qu'il est sérieuxUne kinara, créature mi-femme mi-oiseauEt dire que ces statues servaient de lest dans les cargos...
Et à côté du Wat Phra Kao, il y a le Grand Palais, mais c'est fermé le week-end alors il faudra revenir. Avec plaisir...

dimanche, novembre 06, 2005

Et le boulot c'est comment?

Pour tous ceux qui se demandent pourquoi diable nous sommes en Thailande en ce moment, voici un post qui devrait répondre à vos attentes.
Je suis en fait en stage chez Solvay (Thailand) Ltd., une filiale de Solvay SA en... Thailande, eh oui vous avez suivi. Je ne suis donc pas chez BCG, cette opportunité étant entre parenthèses le temps du stage. Celui-ci dure 6 mois et j'ai le titre officiel de "Business Development Analyst". Ronflant n'est-ce pas? Je travaille dans la division chimie, avec Arnaud, mon manager, produit de la SBS et de l'INSEAD, fort sympathique trentenaire qui vit ici avec sa femme et ses 3 enfants depuis 2 ans. Il y a également Boonchana, un Thaï, et Hellen, une Vietnamienne mariée à un Belge de chez Tractebel, et qui a fait un Master à la SBS. A côté de nos bureaux se trouve la division pharma, qui emploie beaucoup plus de monde mais ce sont surtout des délégués médicaux qui sillonnent le pays et sont donc rarement dans les bureaux. A propos, les bureaux se trouvent au 17e étage de Wave Place Building, 55 Wireless Rd., à côté de la station de BTS Ploen Chit. C'est donc très pratique de s'y rendre pour moi, puisque c'est à 3 stations de l'appart. Mon bureau a une magnifique vue vers le sud-ouest, à savoir l'ambassade britannique à l'ouest, et les ambassades espagnoles, néerlandaises et US au Sud, et plus loin le parc Lumphini. Beaucoup de verdure donc, c'est le pied. Parfois difficile de ne pas laisser vagabonder le regard.
Solvay a d'autres bureaux à Bangkok, ceux de ses filiales Vinythaï et Peroxythaï, qui sont des sociétés en joint-venture avec des entreprises thaï, et qui produisent des plastiques et des résines. Voilà pour la présentation de Solvay en Thaïlande.

Oui et concrètement tu fais quoi?
Oui bon j'y viens. Depuis mon arrivée je me suis occupé d'analyses du climat d'investissement dans les pays de la région, d'un point de vue macro-économique et en se concentrant aussi sur les perspectives de secteurs clés qui sont des débouchés pour les produits de Solvay. Donc en gros c'est de l'internet et powerpoint, pas spécialement dépaysant me direz-vous. Mais l'étude des pays de la région est franchement intéressante parce que finalement, en sortant de Solvay on connaît surtout l'économie belge et européenne dans une moindre mesure. Et un autre point très motivant est de voir l'impact concret de mon travail: mes slides sont intégrés au deck qu'Arnaud et Christian, le General Manager pour l'Asie-Pacifique, vont présenter au Comité Exécutif la semaine prochaine, en Chine.
L'échéance approchant, la pression monte un peu, mais l'avantage est que je vais bientôt m'occuper d'autre chose: un projet d'investissement concret dans la région, mais je vous en dirai plus plus tard...